Charles Juliet préface LA BARQUE DE L'AUBE Camille COROT de Françoise ASCAL
20/05/2018
J'écoute le clapotis de l'eau sur les flancs
de la barque. Bercement maternel pour celui
qui bientôt pourrira en terre. Les rames maniées
en souplesse font naître des ondes qui se réper-
cutent jusqu'à l'autre rive. Sillage luminescent,
malgré l'approche du crépuscule. Dans une
petite crique, les noisetiers font une arche.
Une chambre végétale. Puisse la barque y accoster.
Françoise ASCAL,
La Barque de l'aube, Arléa, Mars 2018, p.55
"On sait peut de choses du "tendre Corot" mais Françoise indique qu'il avait le culte de l'amitié. Lorsque Daumier a été menacé d'être expulsé de la maison qu'il habitait, il a acheté la maison pour que Daumier continue à l'occuper. De même, à la mort de Millet, il a fait le nécessaire pour que sa veuve puisse recevoir une rente."
Charles Juliet, Préface p.10
https://www.arlea.fr/Francoise-Ascal
Mettant ses pas dans ceux du peintre, Françoise Ascal nous emmène dans les sous-bois et vers les grands ciels lumineux de Camille COROT, chefs-d'oeuvres d'arbres et d'étangs, ou de jeunes filles rêveuses et silencieuses.
Peu à peu se dessine la silhouette d'un autre Camille , mort à dix-neuf ans au début de la Grande Guerre. Le récit se tisse entre ces deux destins que tout semble séparer hormis l'intense relation à la nature. La Barque de l'aube nous entraîne ainsi dans une méditationsur la mémoire et le temps.